Après ça s’était calmé. Page 3.

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A la terrasse du café, j’ai demandé comment il embrassait, il a répondu qu’il n’avait pas eu de plainte jusque là. Il s’est penché en avant, c’était samedi après-midi, il y avait du monde : une fois que sa bouche a été sur la mienne, mes mains étaient sur son visage et je ne pouvais plus le lâcher. On s’embrassait, on reculait, incrédules, on y revenait, j’ai dit : on va chez toi.

Il n’y avait pas de point d’interrogation.

Il avait déménagé le jour-même, d’un appartement à deux pas du bar, il venait d’emménager gare du Nord, j’ai dit : on y va à pieds. Il a demandé : sérieusement ? J’ai répondu qu’on pouvait prendre le métro s’il préférait, il a dit non, qu’il aimait marcher, mais c’était loin, j’ai dit que j’aimais marcher moi aussi, il a pris ma main dans la sienne.

On a fait quelques pas, son bras s’est enroulé autour de mes épaules, je me suis rapproché de lui, j’ai demandé : mais tu étais où, tout ce temps ?

Il a ri encore.

Il a demandé : et toi ?

En août 2010, je rencontrais un garçon syrien dans le métro de Bruxelles. On le désignera par la lettre K.

En avril 2012, je rencontrais un garçon belge dans le métro parisien. On utilisera la lettre G pour lui.

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