Après ça s’était calmé. Page 9.

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G m’a rejoint à Bastille vers dix-sept heures trente. J’avais deux invitations pour un concert, aussi pouvait-il venir avec moi s’il le souhaitait.

Il a répondu : j’ai un rendez-vous plus tard.

Et.

Je ne vais pas rester très longtemps, de toute façon.

Je savais déjà ce qu’il allait dire, et même si quelque chose en moi hurlait : dégage, barre-toi, ne dis rien… j’ai demandé. J’ai anticipé, j’ai dit : parle, puisque tu as un truc à dire.

Ça ne me convient pas.

La situation, ça ne me convient pas.

Ce n’est pas toi, ça n’a rien à voir avec toi.

Ce n’est pas ça, on s’est peut-être croisé au mauvais moment. Ou bien au bon. Je ne remets pas en cause, c’était magique, cette rencontre.

Je n’ai pas envie d’une relation amoureuse.

J’ai flippé.

Je flippe.

Hier, ça a sonné chez moi à vingt-trois heures, et j’ai flippé. Je ne veux pas flipper.

Je suis à un moment de ma vie où je me construis moi aussi, ça n’a rien à voir avec toi. Si, aussi, mais toi. Toi aussi, tu es magnifique. Et j’aime ta fragilité.

J’ai interrompu, j’ai dit : alors serre-moi au lieu de m’envoyer chier.

Il a dit : je ne t’envoie pas chier.

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