Après ça s’était calmé. Page 14.

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A Bastille, je n’ai pas pleuré tout de suite. J’avais parlé du premier bar où on avait été, et où l’on s’était retrouvé plusieurs fois, où le patron connaissait nos commandes avant qu’on les passe et ne nous regardait pas de travers, même si G se collait à moi, me souriait, m’embrassait, sa main dans la mienne ou la mienne sous sa cuisse, j’avais dit : ce qui me manque, c’est cet endroit-là, ce sont ces moments-là.

Il avait souri, il avait dit : à moi aussi.

J’avais essayé : promets-moi… Ça s’était étranglé, j’avais continué : que si un jour, tu as envie d’une relation amoureuse, et que c’est moi qui… Là je n’avais plus continué, il me regardait intensément, il avait essuyé mon visage, il était tellement doux, j’avais dit entre deux sanglots : je ne termine pas, tu as compris l’idée générale…

Il avait souri, à nouveau, en hochant la tête.

On terminait comme on avait commencé.

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